L’aigle de Bonelli est un rapace mesurant en moyenne 60 cm de haut et possédant une envergure d’1,70 m. Il pèse de 1,5 à 3 kg et vit de 25 à 30 ans. Il est carnivore et se nourrit de petits mammifères tels que des écureuils ou des lapins, des reptiles comme le lézard ocellé et de certains oiseaux.
Présent dans le Sud-Est de la France sur tout le pourtour méditerranéen, cet aigle aime faire son nid dans des falaises. Dans notre département, deux couples sont notamment présents sur la Sainte-Victoire.
Selon la liste rouge de l’UICN, l’Aigle de Bonelli est évalué comme étant « en danger critique » dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En effet sa répartition a fortement diminué depuis 1900. Sa population varie également. On comptait 80 couples en 1960, 29 en 2012, et 41 couples en 2020. Les menaces qui s’exercent sur cette espèce sont nombreuses, et l’électrocution sur les pylônes moyenne tension est l’une des principales menaces. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un constat partagé lors du « 2ème symposium Aigle de Bonelli les 23 et 24 septembre 2021 » . L’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture les empoisonne et constitue une autre menace. De plus, ces aigles sont très sensibles au dérangement, comme les travaux près des sites de nidification, mais aussi les activités de pleine nature, les randonneurs bruyants, les cyclistes ou encore les véhicules à moteur qui peuvent faire échouer une saison de reproduction.
L’espèce bénéficie aujourd’hui d’un statut de protection très important, ayant pour objectif de protéger les individus et d’améliorer leur succès de reproduction. Tout d’abord, le suivi de l’espèce se fait afin de vérifier leur état de santé, mais aussi pour contrôler le nombre d’individus. Il existe également des réserves naturelles, espaces réglementés dans lesquels s’opère la préservation de ces rapaces, au niveau des sites de reproduction durant la période d’installation et d’élevage des jeunes.
Pour les préserver et limiter les menaces qui pèsent sur eux, il faut donc :
- respecter les sentiers balisés, c’est-à-dire, rester sur les chemins pour les promeneurs et les cyclistes,
- respecter la réglementation des véhicules à moteur et les interdictions temporaires ou permanentes qui canalisent la fréquentation des sites
– respecter la tranquillité de la faune sauvage, cela se fait par l’interdiction de photographier des oiseaux au nid.
Pour que ces règles soient appliquées, des campagnes de sensibilisation sont mises en œuvre dans les écoles par exemple.
Pour en apprendre plus sur l’Agile de Bonelli : https://youtu.be/njiwU5aXmlc